Ya pas de nom, tous au bastion !
L'animal insoupçonné
De tout son être pourtant inspiré
S'en promenait.
C'est qu'il est coriace
Cet animal vivace !
Au détour d'un sentier,
Sentant la faim le titiller,
Il s'arrête, aux aguêts.
C'est qu'il est tenace
Ce vautour, ce rapace !
La proie de délices embaumé,
Attendait, se reposait (qu'importe ! Ce n'est pas le sujet),
Mais guère ne s'en méfiait.
C'est qu'il est patient
Ce glouton charlatant !
Et lui attendait, attendait l'occasion de sauter.
Un autre viendrait, et à un moment donné
Il pourra venir manger.
C'est qu'il est méfiant
Ce fripon et mendiant !
Le voilà, à peine assoiffé, déjà rassasié,
Il l'a attaquée mais n'est pas satisfait.
Finalement il n'en veut plus, ne sait plus pourquoi il la désirait.
Mais l'autre, hélas, est trépassé.
C'est qu'il est intolérant
Ce scélérat de brigand !
La morale est-elle difficile à deviner ?
L'animal par dépis, par désir ou autre lâcheté
Détruit autour de lui afin de se rassasier.
Le vautour, ce rapace,
N'est finalement rien
A côté d'une autre menace.
L'homme est le seul animal à se comporter ainsi et souvent pour rien.